Après l’assassinat d’Ilan Halimi en 2006, la tuerie perpétrée dans l’école juive de Toulouse en mars 2012 et l’attentat au Musée Juif de Belgique en mai dernier, cela est très inquiétant et ne peut que réactiver des peurs anciennes parmi les Juifs de France.

En même temps, on aimerait une prise de recul des citoyens juifs de France, et en particulier des institutions qu’elles soient laïques ou religieuses, par rapport à la politique du gouvernement israélien. Qu’on cesse, par exemple, ce mélange entre des cérémonies religieuses ou du souvenir de la Shoah et un soutien systématique à la politique israélienne. Ce qui se fait trop souvent, comme j’ai pu le constater lors de la cérémonie en mémoire des déportés du convoi n°77, organisé par Serge Klarsfeld le 31 juillet dernier.

Pour que les drames générés par ce énième conflit entre Gaza et Israël ne se reproduisent plus, il faut qu’il y ait enfin une véritable volonté, de la part d’Israël, de voir aboutir des négociations. Si l’on en juge par ce qui s’est passé jusqu’à présent, cela nécessite de fortes pressions de la part des États-Unis, de l’Europe et des États du Proche-Orient, en particulier des sanctions économiques contre toute utilisation des territoires occupés comme territoire à part entière d’Israël.

Et surtout au-delà de la question de Gaza, c’est l’ensemble de la question palestinienne qui doit être abordée, avec l’Autorité palestinienne, avec la volonté d’aboutir à un État palestinien viable au côté d’Israël. Le moins que l’on puisse dire c’est que malgré la ténacité et le courage de celles et ceux des citoyens israéliens qui continuent à peser en ce sens, on ne voit pas cette volonté à l’œuvre au sein du gouvernement israélien actuel !