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vendredi 4 décembre 2015

CHANGEMENT D'ADRESSE DU BLOG


Maclarema a changé d'adresse en changeant de format. Nouvelle adresse : http://maclarema.fr/blog/ Vous pourrez diffuser les articles sur Facebook ou Twitter.

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mardi 24 novembre 2015

Vendredi 13 novembre 2015



IMG_47551-300x295.jpgLes bloggeuses de Maclarema ressentent, comme tous leurs concitoyens français, une peine et une colère immenses devant les attentats djihadistes du vendredi 13 novembre, malheureusement prévisibles et faisant suite à ceux de 2012 à Montauban et Toulouse, puis de janvier 2015 contre Charlie Hebdo, une policière de Montrouge et l’hypercasher de la Porte de Vincennes, sans oublier les autres attentats commis dans le monde entier*.
Rien ne peut expliquer sous un seul prisme ces atrocités et encore moins les justifier, ni explication socio-économique ni argument religieux. Il s’agit là d’actions terroristes à caractère fasciste et cette fascination incoercible que ces meurtriers ont pour la mort renvoie à d’autres fascismes plus anciens, comme par exemple les phalanges franquistes défilant aux cris de « Viva la muerte ».
Certains observateurs ont remarqué que lorsqu’on s’attaque aux juifs d’un pays, c’est souvent l’annonce de désastres plus larges. Ce postulat se vérifie aujourd’hui en France : à Toulouse et à Vincennes on cible des juifs parce que juifs, à Montauban des militaires français parce que français (même et peut-être surtout s’ils sont de confession musulmane), à Paris on cible des libres-penseurs de la presse, à Montrouge une policière pour les mêmes raisons que les militaires.
A Paris ce vendredi 13 novembre on a ciblé la jeunesse libre, des femmes et des hommes de toutes origines culturelles, morts ensemble, au motif insupportable qu’ils aimaient, pêle-mêle, le divertissement, la musique, l’amitié, la liberté. C’est cette mixité joyeuse qui a été visée.
Maclarema depuis sa création réfléchit à sa manière sur les injustices d’ici ou d’ailleurs, la montée des racismes, des exclusions, sur la façon dont l'absence de dialogue entre Israéliens et Palestiniens s’expatrie chez nous et crée de la tension parfois très violente entre des Français juifs et musulmans, surtout dans certains lieux sensibles.

Il nous faut continuer de penser, de résister à la haine qui prend corps dans notre pays et se traduit par exemple par des sondages de plus en plus favorables au Front national . Nous ne cachons pas qu’il nous arrive, comme à tous nos lecteurs, d’être découragées par l’impasse israélo-palestinienne, la montée d’un terrorisme islamiste mondialisé qui émerge et tue sur tous les continents, la menace de guerres plus étendues encore. Mais en mémoire de toutes les victimes nous n’avons pas le droit, nous semble-t-il, d’abandonner notre veille

Ce texte est dédié à Justine Moulin, 23 ans, assassinée le vendredi 13 novembre 2015 à la terrasse du restaurant Le petit Cambodge , Paris 10ème, et à toutes les autres victimes de ces carnages.

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lundi 9 novembre 2015

Proche-Orient : Ce que peut le cinéma

Comme chaque année depuis 2003, le cinéma « Les 3 Luxembourg »* accueille, du 20 au 29 novembre, un festival de films sur le Proche-Orient. On sait que c'est une région où le cinéma apporte un regard intéressant, ouvert, souvent pertinent et engagé, parfois inattendu, dont la région a bien besoin et où, peut-être, il peut apporter une lueur d'espoir! La projection des films est suivie chaque soir d'un débat.

ce que peut le cinema « La septième édition de Proche-Orient : Ce que peut le Cinéma se déroule cette année encore dans l'habituel lieu parisien Les 3 Luxembourg, et continue dans sa volonté d'informer, de sensibiliser et de créer le dialogue, avec un programme de courts, moyens et longs métrages, de fictions et de documentaires d’Égypte, d'Irak, d'Iran, d'Israël, de Libye, de Palestine et de Syrie. »

Cinéma "Les 3 Luxembourg", 67 rue Monsieur le Prince, 75006, Paris

vendredi 6 novembre 2015

Montée en puissance des ultras religieux en Israël


Rédigé par Reine

ultra orthodoxes

Aujourd’hui un Israélien sur 10 est ultraorthodoxe (soit environ 900 000 personnes contre 400 000 en 1990) et cette communauté gagne chaque jour en nombre et en influence à tel point que les Israéliens laïcs ont le sentiment d’être minoritaires dans certains endroits, surtout à Jérusalem où l’on en compte plus de 200 000. Quelles répercussions pour le pays et sa politique actuelle ?

Rappel historique L’orthodoxie juive, gardienne de la tradition hébraïque, naît en Europe de l’est à la fin du XVIIIè siècle pour contrecarrer l’extension de la modernité née en Allemagne à la fin du XVIIè, qui propose une adaptation de la halakha (loi juive) au temps et au lieu de vie, en langue vernaculaire. Ces traditionalistes s’opposent aussi, à l’intégration, a fortiori à l’assimilation, des juifs à leur société mais aussi, par leur messianisme*, au sionisme naissant, donc à l’établissement d’un Etat juif en Palestine (comme on le nommait à l’époque). Les Haredim (les « craignant Dieu ») viennent de Pologne et de Russie et quelques centaines de survivants émigrent après-guerre aux USA, au Canada, en Europe de l’ouest et paradoxalement en Israël. En 1948 le Premier ministre Ben Gourion, bien que laïc, accorde des privilèges à quelques centaines d’ orthodoxes : l’exemption du service militaire* et des subventions qui leur permettent d’étudier la Torah sans avoir à travailler. En 1977 le Likoud (parti de droite) généralise ces privilèges à tous les ultras-orthodoxes malgré une démographie galopante et les soutient en outre pour leurs logements, leurs écoles ou leurs prêts bancaires. Ce qui ponctionne fortement les finances.

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jeudi 29 octobre 2015

Benjamin Netanyahou et le révisionnisme

Beaucoup d’encre a coulé sur les récentes déclarations de B.Netanyahou faisant du grand Mufti de Jérusalem l'inspirateur et le responsable principal du déclenchement de la Shoah. Si celui-ci a bien été allié de l'Allemagne et a souscrit sans réserve aux projets d'extermination des juifs, il n'a guère eu de poids dans « la solution finale » et la destruction des juifs d'Europe.manif paix 24/10/15
Le détournement tendancieux des faits historiques ne vise qu'à éluder tout projet d’État pour les Palestiniens en leur imputant des projets éternellement criminels.
(cf. Le Monde, Netanyahou et la solution finale : une « erreur diabolique, ridicule, méprisable »).
Cette instrumentalisation honteuse ne fait qu'attiser les haines, susciter les violences et barrer tout espoir de paix.
En France, plusieurs organisations juives contestant la politique actuelle du gouvernement israélien ont manifesté leur indignation. Nous ne pouvons que partager leur révolte devant cette minable manœuvre politicienne et souscrire à leurs déclarations.

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dimanche 25 octobre 2015

Walter Benjamin à Port Bou

Rédigé par Claire

Le dernier week-end de septembre, j'ai rejoint en Espagne à Port Bou un groupe d'amis fidèles à la mémoire de Walter Benjamin réunis par Bruno Queysanne, philosophe et historien de l'architecture. CaravanPB.jpgPas d'oraison ni discours convenu, seulement une rencontre chaleureuse et, dans le cadre de la bibliothèque du Centre Civic, des échanges ouvrant questions, débats, commentaires autour de textes de Benjamin et du monument que le sculpteur Dani Karavan lui a consacré (1).

Qui est Walter Benjamin ? Un intellectuel juif allemand, critique d'art et philosophe atypique, auteur de textes fondateurs comme L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique (1935), Thèses sur le concept d'histoire (1940) (2), contemporain et ami de Gershom Scholem, de Theodor Adorno, d'Hannah Arendt, réfugié à Paris dans les années 30.
Interné en juin 40 durant trois mois dans un camp de la Nièvre comme ressortissant allemand (3), il revient à Paris puis s'enfuit au dernier moment, lorsque l'armée allemande entre dans la capitale. Après un parcours chaotique, il arrive finalement le 25 septembre 1940 à Port Vendres, où des amis vont l'aider à passer la frontière espagnole jusqu'à Port Bou.

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dimanche 18 octobre 2015

Et le cycle de violences recommence… ou continue…

Rédigé par Marianne

Cherchant (désespérément ?) des raisons d’espérer une paix à venir entre Israéliens et Palestiniens, nous voulions, à l’origine, écrire un article sur la reconnaissance de l’État palestinien dans les instances internationales, et sur les dernières prises de position en Europe et en France.

Concernant les instances internationales, il y a eu ces dernières années des avancées dont on peut pourtant se demander si elles dépassent le stade symbolique : reconnaissance de l’État palestinien comme membre de l’Unesco, puis comme État observateur à l’ONU en 2012, et en septembre 2015 le droit donné à la Palestine de hisser son drapeau sur le parvis de l’ONU. Ce qui a donné lieu à une cérémonie . La journaliste du Monde rapporte ainsi les propos de Ban Ki-moon à cette occasion : « Les symboles sont importants. Ils peuvent mener à l’action ; nous ne pouvons en aucun cas nous imaginer que cette cérémonie marque la fin du parcours. »

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samedi 17 octobre 2015

En tenue d'Eve : Féminin, pudeur et judaïsme

en tenue d'EveEssai de Delphine Horvilleur Grasset 2013

Rédigé par Reine

Femme rabbin en France au sein du MJLF (mouvement juif libéral de France), Delphine Horvilleur mène dans cet essai publié en 2013 une réflexion sur la vision et la place de la femme dans la religion juive. Dans le contexte actuel où les discours fondamentalistes des trois religions monothéistes révèlent une obsession de plus en plus accrue pour la pudeur et la modestie des femmes, l’auteur part d’un paradoxe étonnant : dans nos sociétés occidentales où nudité et transparence sont de mise, pourquoi vouloir cacher la femme en la faisant disparaître de l’espace public ? (voiles divers couvrant cheveux, parfois corps et visages chez les musulmans, perruques sur cheveux coupés recouvertes elles-mêmes de bonnets ou foulards, manches et jupes longues de préférence dans des tons sombres chez les juifs, assignation des femmes et des hommes à des rôles prédéterminés de façon quasi biologique chez les chrétiens , discours entendus lors des manifestations contre le mariage pour tous en France). La réponse donnée ici tombe comme un couperet : retenue et pudeur ont été et sont encore imposées aux femmes pour les contrôler et les exclure de l’espace public, politique, de tout lieu de pouvoir. En tant que femme rabbin Delphine Horvilleur appuie son argumentaire sur l’étude de textes religieux, bibliques, talmudistes, kabbalistes, mais va puiser aussi dans l’ethnologie (Lévi-Strauss), la psychanalyse, l’histoire, la philosophie (Derrida), le féminisme. Ce ne sont pas les textes religieux qui sont misogynes en soi mais bien les différentes interprétations qui en ont été faites par des hommes uniquement, les femmes étant exclues de la yeshiva, c’est-à-dire de l’étude des textes sacrés (depuis les années 1970 elles y ont accès mais seulement dans le Mouvement libéral). La Bible, en effet, présente de beaux portraits d’héroïnes jouant un rôle public et politique, menant ou sauvant leur peuple, comme Esther, Déborah, Ruth ou encore la bergère du Cantique des Cantiques, femme libre, amoureuse et très sensuelle. Pour l’auteur, c’est sous les influences conjuguées des Grecs et des Latins, puis de chrétiens comme Saint Paul que le patriarcat a repris ses droits. La femme est alors devenue cet être « orificiel et génitalisé » qui peut susciter chez l’homme un désir incontrôlé et illégitime (quand il n’est pas son mari), capable de troubler gravement l’ordre social. Le corps de la femme est à la fois « intérieur et extérieur » par ce qu’il peut sécréter, même sa voix est « nudité » (récemment, en Israël, dans une cérémonie militaire, des soldats sont sortis parce que des femmes soldats chantaient ! )

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vendredi 19 juin 2015

Les élections législatives du 17 mars 2015 en Israël : quelles conséquences?


Rédigé par Reine

En dépit des sondages qui donnaient l'avantage à l'Union sioniste (le parti travailliste et le Hatnuah de Tsipi Livni), la droite a remporté l'élection avec 30 sièges au Likoud contre 24 à l'Union sioniste. Après 40 jours d'âpres négociations, Benjamin Netanyahou a présenté son quatrième gouvernement devant la Knesset qui l'a approuvé à 61 voix contre 120. Pour parvenir à cette courte voix de majorité, il s'est entouré de ses alliés du gouvernement précédent : le centre droit (Koulanou) d'un ancien du Likoud, Moshe Kahlon, et deux partis religieux ultra-orthodoxes : le Yahaduth Hatorah (ashkénaze) et le Shas (séfarade). Mais comme son ancien ministre des affaires étrangères Avigdor Liebermann, chef du part ultra-nationaliste Israël Beytenou, a démissionné le 4 mars et refuse de faire entrer son parti au gouvernement, le premier ministre a dû se tourner vers le parti du Foyer juif (Habayit Ha Yehudi), nationaliste et religieux sioniste qui, malgré son faible score électoral de 8 sièges, obtient des postes clés : éducation, agriculture et justice.

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samedi 30 mai 2015

Identités, la bombe à retardement

Rédigé par Claire

Identités, la bombe à retardement Jean-Claude Kaufmann, Paris, Editions Textuel, 2014.

identitéKaufmann Ce petit livre (64 pages), paru l'année dernière, n'est pas le seul à dénoncer la montée de l'extrême droite, du racisme et du fondamentalisme religieux, mais il offre une approche synthétique de ces phénomènes inquiétants en observant les processus de construction identitaire. Amin Maalouf avait abordé ce thème dans Les identités meurtrières (Grasset, Paris, 1998), Jean-Claude Kaufmann poursuit cette réflexion en sociologue et cherche d'abord, pour mieux les combattre, à comprendre leurs mécanismes de production et de fonctionnement : la fabrique de l'identité individuelle, notion au cœur de la modernité occidentale, est une des clés de compréhension de la situation actuelle.

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lundi 25 mai 2015

Gaza: les témoignages recueillis et publiés par l’ONG “Breaking The Silence”

Rédigé par Marianne

“People who look at you from the window of a house that is in your designated area – they, to put it mildly, won’t look anymore.”
« Les gens qui vous regardent de la fenêtre d’une maison qui est dans votre périmètre - ceux-ci, pour ne pas dire plus, ne regarderont plus jamais. »

Avec pour titre « This is How We Fought in Gaza », l’ONG Breaking The Silence (référencée dans notre page Les Forces de paix) vient de publier une soixantaine de témoignages de soldats israéliens repris par le quotidien Haaretz.
Opérations Gaza 2014 Ils portent sur l’opération Bordure protectrice menée à Gaza l’été dernier, qui a détruit et ravagé des quartiers entiers, fait plus de 2000 morts palestiniens et 66 morts parmi les soldats israéliens, sans compter les innombrables blessés.
Militaires de carrière ou de réserve, dont un quart environ d’officiers, les soldats qui s’expriment portent une vision critique et douloureuse sur un grand nombre d’actes qu’ils ont vu accomplir ou qu’ils ont eux-mêmes accomplis dans les zones de la bande de Gaza où ils étaient affectés. Ils portent aussi, et peut-être surtout, une vision critique sur les ordres, formels ou informels, qu’ils ont reçus ou dans certains cas donnés, sur les directives qui leur ont été assignées.

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mercredi 25 mars 2015

Quelques réflexions sur l'enseignement de la Shoah à l'école.

Rédigé par Reine

A la lecture de cet entretien, on peut constater qu'en 14 ans d'enseignement dans des collèges dits sensibles, ce professeur n'a repéré que deux comportements ouvertement moqueurs par rapport aux Juifs. Donc, quand on avance que dans 2 à 5% des collèges et lycées on ne peut plus faire cours sur la Shoah, cette donnée statistique s'avère fondée. D'autant plus que dans ces mêmes établissement on ne peut pas enseigner "tout court".
Le professeur est surtout frappé par l'ignorance des élèves sur ce sujet (alors qu'ils ont reçu un enseignement antérieur) plus que par leur indifférence ou leur virulence.

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mardi 24 mars 2015

Enseigner la Shoah au collège : entrevue avec un professeur d'histoire-géographie

les héritiersRédigé par Reine.

Maclarema : Pouvez-vous décrire votre parcours de professeur ?

Professeur : J’enseigne depuis 14 ans. J’ai passé 9 ans dans un collège difficile du Val d’Oise (95) situé à la périphérie d’une ville-dortoir. En 2011 j’ai pu intégrer l’académie de Paris mais sans poste fixe je suis devenue titulaire remplaçante. Depuis 4 ans j’ai connu des collèges des 18ème et 19ème arrondissements. Depuis septembre je suis dans un collège du 19ème classé ZEP (zone d’éducation prioritaire) dont les élèves, de classes sociales défavorisées, sont nombreux à être issus de l’immigration, récente ou non : Afrique subsaharienne, Afrique du Nord, Chine, Pakistan, Sri Lanka, Europe de l’Est. Le thème que nous évoquons, la Shoah, concerne ma classe de 3ème, composée de 18 élèves agités et faibles avec lesquels le contact est souvent difficile.

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samedi 14 mars 2015

Quelle place pour les minorités dans la République islamique d'Iran ?

Rédigé par Claire

Au début de l'année j'ai passé quelques jours à Téhéran en visite chez des amis. Une occasion de me renseigner sur la place des minorités, et en particulier de la minorité juive, dans la république islamique, telle qu'elle a été définie par la constitution de 1979 révisée en 1989.
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La Constitution de la République islamique d'Iran repose sur deux sources de légitimité : « la souveraineté du peuple et la volonté divine » autrement dit, elle se voudrait à la fois islamique et démocratique. Ces deux principes se sont vite révélés antagoniques.

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dimanche 1 mars 2015

Voici la lettre que j'écrirais à B. Netanyahou...

Rédigé par Marianne

Si je pensais une seconde que B. Netanyahou puisse se soucier d’une Française juive...

Monsieur le Premier Ministre d’Israël,

Au lendemain de la série d'attentats qui se sont produits en France en janvier, où des tueurs s'en sont pris en même temps à des dessinateurs de presse, à des policiers qui les protégeaient et à des femmes, des hommes et des enfants juifs parce que Juifs, vous avez appelé les Français juifs à rejoindre leur foyer que serait l’État d’Israël.
Comme si la France n’était pas notre foyer.

Pour nous, Français juifs, la France est notre pays, une France qui n’est pas l’Allemagne nazie, ni la France de Pétain. Nous en sommes citoyens à part entière depuis la Révolution française, ce qu'a très nettement rappelé le Premier Ministre, Manuel Valls. Ce n’est pas au moment même où des tueurs cherchent à effrayer et diviser les Français, où on assiste à une nette montée de l’antisémitisme, qu’il nous faudrait partir, comme si la France n’était pas ou plus notre pays.

Vos paroles sont dangereuses, vous le savez.

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dimanche 18 janvier 2015

Le Policier (Ha-shoter)

Rédigé par Reine

Le Policier
film de Nadav Lapid, 2012
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Dans Le Policier le cinéaste Nadav Lapid, auteur depuis de L'Institutrice, aborde les conflits qui traversent la société israélienne sous un angle nouveau : Israël ne souffre pas seulement de sa guerre avec les Palestiniens, mais aussi d'une injustice sociale grandissante qui déconstruit les vieux idéaux des pionniers kibboutznikim.
Avec une distance souvent glaciale et caustique, cette fable évolue en trois temps.
La première partie met en scène une brigade de "superflics" anti-terroristes et en particulier son chef Yaron qui se prépare (et prépare méticuleusement, en le massant, le corps de sa femme) à être père.

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samedi 10 janvier 2015

Contre le terrorisme, pour les valeurs républicaines


Comme beaucoup de Français, nous voulons faire part de notre très vive inquiétude par rapport aux terribles événements de ces derniers jours : nous nous joindrons à la marche républicaine de demain à Paris.
Nous déplorons les assassinats perpétrés à Charlie Hebdo, crime contre la liberté de penser et de s'exprimer, celui contre la policière et une autre victime de Montrouge, et ceux commis dans l'épicerie casher de la Porte de Vincennes à Paris, crime antisémite. A cet égard nous constatons qu'une fois de plus des Français juifs ont été la cible tragique d'islamistes fanatiques. Nous espérons que l'unité nationale restera préservée, bien après cette marche, autour de nos valeurs universelles de liberté et de laïcité. Nous espérons aussi que ces actes de haine contre la liberté d'expression, contre les Juifs, contre la liberté de tous les Français, vont cesser et n'entraîneront pas à leur tour de réactions dangereuses pour notre cohésion sociale.
Notre accablement ne nous empêchera pas de résister, à notre manière, par la liberté de notre expression dans ce blog.

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jeudi 8 janvier 2015

Charlie

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mardi 16 décembre 2014

Réflexion sur l'antisémitisme actuel en France


Rédigé par Reine.

Il n'est pas anodin que plusieurs enquêtes et rapports sur l'antisémitisme en France fassent leur apparition en même temps dans les medias, sur des sites internet, dans des communications politiques ou des conversations de citoyens. Si l'on se penche sur les rapports de 2013 de la Commission nationale consultative des droits de l'homme et de la SPCJ, ou l'enquête faite par l'Ifop pour Fondapol , le constat est unanime : depuis 2000 on assiste à une résurgence de discours et d'actes antisémites, et depuis 2012 le nombre d'actes violents a augmenté dans une proportion inquiétante. En même temps les enquêtes montrent que la société française dans son ensemble manifeste moins de sentiments antisémites et entretient moins de préjugés. Donc, même si les chiffres sont parlants, leur seule évocation et analyse ne suffisent pas à élucider ces paradoxes, surtout quand certaines méthodes de sondage sont remises en cause (voir l'article de Nonna Mayer dans le Monde du 6 décembre). Car si la diversité des foyers antisémites, la banalisation des discours et la violence de certains actes ne laissent pas de nous inquiéter en profondeur, pourtant il semble qu'en-dehors d'une multiplication récente d'incidents antisémites graves, les communautés arrivent la plupart du temps, au quotidien, à coexister.

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lundi 15 décembre 2014

Paroles et actes antisémites en France (2012-2014) : une augmentation inquiétante. Addendum 9 janvier 2015


Rédigé par Reine

Depuis 2000 la France connaît un regain de paroles et d'actes antisémites avec une augmentation inquiétante des violences depuis les évènements de Toulouse en 2012. Ce climat hostile s'amplifie avec la crise économique, les craintes suscitées par la globalisation et la montée des puissances émergentes, la libération de la parole haineuse anonyme sur le web, la montée en puissance d'organisations d'extrême-droite, l'instabilité politique mondiale (en particulier depuis" les printemps arabes"), la permanence du conflit israélo-palestinien, la propagation en Europe des thèses islamistes depuis le conflit en Syrie. Dans ce contexte, les Etats apparaissent comme paralysés, et les sociétés multiculturelles comme la nôtre se raidissent et cherchent des boucs émissaires. Certes, en France, les Juifs ne sont pas la première cible du racisme ( les Roms, les Maghrébins et les Noirs d'Afrique sont les premiers visés d'après les sondages d'opinion). Mais en ce qui concerne l'antisémitisme, les chiffres sont parlants : depuis 2012, 40% des violences racistes sont des violences antisémites, contre des biens et des personnes qui représentent moins d'1% de la population française, une communauté estimée à 550 000 personnes. (chiffres des violences établis par le ministère de l'Intérieur repris par la SPCJ dans son rapport de 2013, enquête Fondapol 2014). Et en même temps, d'après les mêmes enquêtes, les préjugés antisémites semblent avoir reculé dans l'opinion française prise dans sa globalité.
Dans un premier temps je vais évoquer quelques faits antisémites parmi les plus marquants depuis 2012, dans un autre article je proposerai quelques pistes pour analyser cette situation.

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